Interview alumni : Salomé BERTHOUX, étudiante en gestion culturelle et jeune chanteuse lyonnaise

À seulement 20 ans, Salomé BERTHOUX mène de front deux vies : celle d'une étudiante en gestion culturelle et celle d'une artiste en devenir. Entre les bancs de l’université lyonnaise et les scènes locales, elle s’investit pleinement dans son projet musical. Dans cette interview, elle raconte son parcours, ses difficultés, ses choix et ses conseils à celles et ceux qui, comme elle, souhaitent vivre de leur art.
Pouvez-vous vous présenter ?
Je m'appelle Salomé BERTHOUX, j'ai 20 ans et je suis étudiante à l'université Jean Moulin à Lyon, en BUT GACO MACAST (management des activités artistiques et culturelles), une formation orientée vers la gestion des activités culturelles et artistiques. Parallèlement à mes études, je m'investis dans un projet musical semi-professionnel : je chante, je compose, et je me dirige vers une professionnalisation progressive dans la pop variété.
Quand et comment la musique est-elle entrée dans votre vie ?
La musique fait partie de ma vie depuis longtemps. J'ai commencé à prendre des cours de chant à l'âge de 11 ans. J'ai aussi pris quelques cours de solfège, mais j'ai continué en grande partie en autodidacte. J'ai commencé à sortir mes propres chansons en 2024.
Avant d'écrire des chansons, j'écrivais des poèmes. J'aimais beaucoup les paroles. Et puis, comme je chantais et que j'étais très attirée par la musique, j'ai eu envie de créer mes propres morceaux. Interpréter les chansons des autres, c'est bien, mais je ne me sentais jamais entièrement représentée. Ça m'a motivée à apprendre à composer moi-même.
Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre projet artistique ?
C'est avant tout un métier de passion. J'ai la chance de pouvoir créer, de m'épanouir pleinement artistiquement, ce que peu de métiers permettent. Être ma propre cheffe me donne une réelle liberté. Travailler chaque jour sur quelque chose qui me fait vibrer, c'est vraiment un privilège.
Comment faites-vous pour vous faire connaître ?
Je m'adresse surtout à un public jeune, entre 15 et 25 ans, donc j'utilise beaucoup les réseaux sociaux. Je me produis aussi sur des scèneslyonnaises, je cherche à rencontrer des professionnels, et je compte beaucoup sur le bouche-à-oreille. L'année prochaine, j'aimerais monter à Paris pour aller plus loin.
Comment parvenez-vous à concilier vos études et la musique ?
Ce n'est pas toujours simple. J'ai des semaines bien chargées, mais j'ai appris à être très organisée. Mes études en gestion m'ont beaucoup aidée à structurer mon emploi du temps. Je prépare mes semaines à l'avance, je fais des listes, j'écris tout pour ne rien oublier. Ça me permet de tout concilier.
Pouvez-vous nous parler plus en détail de votre formation ?
Je suis en BUT GACO MACAST, une formation professionnalisante en trois ans. Le tronc commun, GACO, concerne la gestion des entreprises : on y apprend la comptabilité, le marketing, les ressources humaines, le droit, la gestion d'équipe... MACAS, ma spécialisation, est axée sur les activités culturelles et artistiques. On aborde le droit du spectacle, la gestion d'événements, la production culturelle. Ce qui est très enrichissant, c'est que nos enseignants viennent souvent du milieu professionnel : on a travaillé avec les Nuits de Fourvière, le médiateur du Théâtre des Célestins, la directrice des Quais du Polar...
Quel est votre meilleur souvenir du campus Saint-Denis ?
Je dirais les moments passés avec mes amis dans la chapelle du campus. On y allait souvent entre deux cours pour chanter et jouer de la musique. C'était un lieu particulier, plein de bonnes ondes.
Mais ce que j'ai vraiment apprécié, c'est l'accompagnement des professeurs. Chaque étudiant était suivi de manière personnalisée. J'ai eu l'impression que les équipes étaient très présentes pour nous.
Quel conseil donneriez-vous à un jeune qui veut se lancer dans la musique ?
Il y a plusieurs choses à garder en tête. D'abord, il faut être tenace. Un projet artistique met du temps à se stabiliser : en moyenne, cinq ans. Ensuite, il faut bien s'entourer. Inutile de signer un contrat trop vite avec un manager qui ne vous correspond pas. Mieux vaut prendre son temps et construire une équipe solide et alignée avec votre vision. Enfin, il faut garder en tête que le monde de la culture demande beaucoup d'investissement, car les règles sont souvent moins cadrées que dans d'autres secteurs.
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