Interview alumni : Baptiste VERDIER, ingénieur en échange au Canada

Découvrez le parcours de Baptiste VERDIER, actuellement en échange au Canada pour effectuer un double diplôme en gestion de projet appliquée à la construction. Après deux années de classes préparatoires au Campus Saint-Denis, il a intégré l'ESTP, une école spécialisée en génie civil et en travaux publics. Dans cet entretien, il revient sur son parcours, ses motivations et son expérience d'expatriation.
Pouvez-vous vous présenter ?
Je m'appelle Baptiste VERDIER, j'ai 22 ans. J'ai fait deux ans de classe préparatoire au Campus Saint-Denis et à la suite de ça, j'ai intégré l'ESTP, une école de génie civil et travaux publics pendant deux ans. Pour ma dernière année d'école d'ingénieur, j'ai décidé de partir au Canada pour faire un double diplôme avec une maîtrise en gestion de projet liée à la construction.
Qu'est-ce qui vous a donné envie de partir au Canada ?
Il y a plusieurs raisons. La première, est que pour obtenir un diplôme d'ingénieur, nous sommes obligés de partir à l'étranger. J'ai choisi le Canada parce que c'est un pays que je voulais absolument découvrir. En plus, cela me permettait de faire un autre diplôme en plus de celui que je pouvais avoir en France. Cela m'offrait aussi la possibilité de travailler et d'acquérir une expérience internationale via un stage, que je vais effectuer cet été, probablement dans un cabinet de conseil. Le système de recherche de stage au Canada est différent de celui de la France. La relation entre l'école et les entreprises est plus distante.
Pourquoi avez-vous décidé de faire un double diplôme ?
J'ai choisi de faire un double diplôme parce que j'avais envie de découvrir et de faire d'autres stages, notamment à l'international. À l'ESTP, nous sommes très sensibilisés aux techniques, mais moins au management et à la gestion des projets. J'ai un profil qui se rapproche plus de la gestion d'équipe et du management. Je me suis dit qu'il était pertinent d'aller chercher un autre diplôme qui pourrait m'apprendre ces compétences, car c'est ce que je veux faire à l'avenir.
Comment s'est passée votre adaptation au Canada ?
Il faut être décidé à partir loin et à changer ses habitudes, notamment avec le décalage horaire de six heures avec la France. Il faut aussi être prêt à dire au revoir à une partie de sa vie en France, ce qui demande des concessions. Cependant, le pays est très agréable et accueillant, donc ce n'est pas trop pesant au quotidien. Il faut aussi aimer le froid, car depuis novembre, les températures avoisinent les -25 degrés tous les jours.
Partir à l'étranger permet de réaliser que chaque pays a ses propres règles et sa manière de penser. Même si le Canada a beaucoup de références à la France, ce n'est pas une culture 100% française.
Avez-vous pu améliorer votre niveau anglais ?
Je partais déjà avec un bon niveau d’anglais, notamment grâce à mon année de classes préparatoires. Mais si l'objectif principal est d'améliorer son niveau d'anglais, le Canada n'est peut-être pas la meilleure destination. On pratique un peu l'anglais tous les jours, mais ce n'est pas de l'anglais très technique.
Pourquoi avez-vous choisi le campus Saint-Denis pour vos études ?
Je suis rentré en classes préparatoires, sachant que je connaissais déjà mon école de rêve : l’ESTP. Quand je suis arrivé, j'ai directement expliqué au corps enseignant mon projet, que j’allais sûrement avoir besoin d’eux pour réussir, mais que j’allais tout faire pour parvenir à mon but. En réponse à cela, ils m'ont soutenu, ils m'ont poussé, ils m'ont cadré. Et c'est ça que je retiens, quand on exprime simplement ce qu'on veut, les personnes sont là pour nous aider. En l'occurrence, au Campus Saint-Denis, l'entraide est un maître mot.
Quels sont vos projets futurs ?
À court terme, je suis au Canada jusqu'à décembre. Ensuite, j'ai six mois de projet de fin d'études que je peux faire partout dans le monde. À long terme, j'aimerais intégrer une entreprise de gestion de projet, en particulier dans le secteur du tertiaire et des habitations. Mon objectif est de monter en responsabilité et pourquoi pas devenir directeur général d'une entreprise.
Avez-vous un conseil pour les étudiants en prépa ou ceux souhaitant partir à l'étranger ?
Pour les étudiants actuellement en classes préparatoires, je dirais de ne pas lâcher, même quand c'est difficile. Il faut faire confiance à ses enseignants et à soi-même. Et se faire confiance, c'est aussi reconnaître quand l'objectif est trop compliqué. Ça ne veut pas dire abandonner, mais il faut se dire les choses et ne pas se voiler la face.
Pour ceux qui veulent partir à l'étranger, choisissez une destination qui vous fait rêver pour compenser l'éloignement. C'est une expérience unique qui permet de se découvrir soi-même. Si vous hésitez à partir, faites-le, c'est le meilleur moment.