Interview alumni : Arthur TEYSSIER, assistant Key Account Manager en alternance chez HappyVore.

Du Canada à la Chine, en passant par la Finlande et Bruxelles, Arthur TEYSSIER a construit un parcours international hors normes. Étudiant à KEDGE Business School et alternant chez HappyVore, il revient sur ses choix, ses expériences et livre ses conseils à ceux qui souhaitent, comme lui, s’engager dans un secteur porteur de sens.
Pouvez-vous vous présenter et nous parler de votre parcours ?
Je m'appelle Arthur TEYSSIER, j'ai 23 ans. Je suis actuellement en dernière année de master à KEDGE Business School, sur le campus de Marseille. Avant cela, j’ai suivi une filière générale au lycée avec un bac ES, puis j’ai intégré l’IUT de Saint-Étienne en GACO (Gestion Administrative et Commerciale des Organisations), dans le parcours English Track.
J’ai ensuite passé un semestre au Canada en deuxième année, avant de valider mon DUT. Par la suite, je suis parti un an en Finlande pour obtenir ma licence, puis j’ai intégré KEDGE.
Quelles expériences professionnelles avez-vous eues jusqu’à présent ?
Depuis mon arrivée à KEDGE, j’ai réalisé deux stages significatifs. Le premier, je l’ai effectué au sein de mon association étudiante, où j’étais responsable des partenariats pour le Challenge Ecricome, le troisième plus grand événement sportif étudiant de France.
Ensuite, j’ai rejoint Carrefour à Bruxelles en tant que Marketing Performance Analyst. Puis, j’ai passé un semestre sur le campus de Suzhou, en Chine, à 20 minutes de Shanghai.
Aujourd’hui, je suis en alternance chez HappyVore à Paris, une entreprise pionnière dans le traiteur végétal.
Pouvez-vous nous parler d’HappyVore et de vos missions ?
HappyVore est une entreprise spécialisée dans les alternatives végétariennes fondée en 2020, leader sur le marché du traiteur végétal : steaks végétaux, nuggets, cordons bleus, jambons... L’idée initiale des fondateurs était de proposer des produits bons, accessibles et proches de la texture de la viande, pour répondre à une demande croissante d’alternatives végétales.
Je suis rattaché à trois key account managers (KAM), dont je suis l’assistant. Mes missions consistent essentiellement à faire des analyses de performance : chiffre d'affaires, rentabilité, part de marché, ventes moyennes hebdomadaires par magasin... Je construis des dossiers solides pour que nos commerciaux puissent mener des négociations efficaces avec les acheteurs de la grande distribution.
Qu’est-ce qui vous plaît le plus dans votre métier ?
D’abord, le secteur du développement durable et de l’écologie est important pour moi, et HappyVore y répond pleinement. Ensuite, la grande distribution est un monde exigeant mais passionnant, formateur, et accessible à tous : tout le monde fait ses courses, ce qui rend les enjeux très concrets.
Enfin, le poste mêle analyse de données et dimension relationnelle à travers la négociation. L’équipe chez HappyVore est également un vrai plus : bienveillante, dynamique, et motivante.
Quelles sont les qualités indispensables pour exercer le métier d’assistant Key Account Manager?
Il faut avant tout être logique et pragmatique, avec un grand souci du détail pour produire des analyses fiables. Il est également important de savoir faire des liens, d’interpréter les données en profondeur, de questionner les résultats : est-ce qu’une baisse de ventes est liée à un autre facteur ?
Côté relationnel, la négociation demande de la confiance en soi, une certaine aisance sociale, et la capacité à bien comprendre son interlocuteur.
Quels défis avez-vous rencontrés récemment dans votre poste ?
Le principal challenge réside dans la compréhension fine des attentes de mes managers. Il ne suffit pas de produire une analyse : il faut anticiper les angles qu’ils souhaitent explorer, comprendre leur logique. Cela demande de l’écoute, de l’adaptation, et une bonne appropriation des outils. Je suis encore en phase d’apprentissage, et ces ajustements font partie de mon évolution.
Vous êtes parti étudier en Chine. Que retirez-vous de cette expérience ?
La Chine est un pays peu connu pour beaucoup d’étudiants, et c’est justement ce qui m’a attiré. L’opportunité s’est présentée via le campus de Suzhou de KEDGE. Avec des amis, nous avons saisi l’occasion et ce fut une expérience incroyable.
J’aime aller là où les autres ne vont pas forcément : déjà en Finlande, j’avais fait ce choix plutôt qu’une destination plus classique comme l’Espagne ou l’Italie.
Découvrir un pays aussi stratégique sur le plan économique, diplomatique et technologique est enrichissant. Bien sûr, certains aspects sociétaux sont problématiques, mais en tant qu’expatrié, c’était une expérience très positive.
Quel conseil donneriez-vous aux jeunes qui étudient actuellement au Campus Saint-Denis ?
Je conseillerais de ne jamais négliger une opportunité, même si elle semble moins prestigieuse. Chaque expérience est source d’apprentissage. Il ne faut pas avoir peur d’être à contre-courant, de faire différemment.
À 18, 20 ou 23 ans, c’est le moment de tester, d’explorer. Plus vous engrangez d’expériences diverses, mieux vous serez préparé pour la suite. Ne vous comparez pas trop aux autres : suivez votre propre chemin avec curiosité et ouverture.
